Festival Flammenzauber
Château d'Heldrungen , en Thuringe, 03.02.01
 

une soirée néofolk au Château d’Heldrungen, en Thuringe,
avec Sonne Hagall, Aurum Nostrum et Forseti.
 

Château d'Heldrungen
 
 
Heldrungen est un petit village situé dans la région du Kyffhäuser (voir mon article sur le Kyffhäuser-Denkmal pour plus d’informations!), situé à environ soixante kilomètres au nord d’Erfurt, et c’est à cet endroit que les gens de Lichttaufe ont décidé d’organiser, à nouveau, leur petit festival qui avait été interdit l’été dernier pour des raisons sans fondement valable, et qui nous sont pourtant bien connus actuellement : accusations (délations...) de liaisons avec des groupements d’extrême-droite et propagande pour ces mêmes personnes... ridicule, surtout lorsque l’on peut découvrir à l’affiche trois groupes qui ne se sont jamais amusés à utiliser une connotation ambiguë avec utilisation de symboles datant de l’ère nationale-socialiste ou autre !
Entrée du Wasserburg Heldrungen
 
 
Non : Sonne Hagall, Aurum Nostrum et Forseti représentent le néofolk dans sa pureté et sa simplicité, avec une philosophie empreinte de tradition mais aussi d’utopie romantique... et ce soir là, le romantisme était de mise, car en effet le Château et ses alentours s’étaient couverts d’un beau manteau blanc pour accueillir environ trois cents personnes; jeunes filles dans la fleur de l’âge, vêtues de jupes, de bottes de cuir, de petite chemisette grise ou vert-militaire, avec de belles tresses blondes ou rousses, ou bien robes médiévales, même les jeunes hommes, dans leur tenue para-militaire ou leurs habits noirs et sobres, s’étaient mis sur leur trente-et-un pour cette soirée qui s’annonçait inoubliable, et il en fut ainsi.
Premier groupe à ouvrir les festivités : Sonne Hagall, que certains d’entre-vous ont eu l’opportunité de découvrir avec leur très bon premier 10 pouces sorti chez Eis und Licht : “Sinnreger”, maintenant épuisé. Ils joueront les titres que nous connaissons déjà, avec professionnalisme, reprenant  notamment le “Sonnenwende” d’Ernte, l’hymne du nouveau folk allemand, le très doux “Herbstlied” en duo avec la violoniste, ainsi que quelques inédits qui nous rendent impatients d’en entendre plus de la part de ce groupe. Leur musique, chantée en allemand et anglais, rappelle un peu Sol Invictus à ses débuts, mais aussi leur collègues d’Orplid, d’ailleurs présents dans les rangs du public ce soir là !
 
Sonne Hagall
 
Sonne Hagall jouent Herbstlied
 
 
Sonne Hagall
 
 
Après un, malheureusement, court concert, Sonne Hagall laissent la place, après une courte pause, à Aurum Nostrum, que beaucoup ont découvert l’année dernière au festival “Lichttaufe” de Leipzig. Empreinte d’un certain “pathos”, leur musique à pourtant un rien évolué, et certains titres plus martiaux ont pris la place des titres néofolk par trop ressemblants à Death In June et Sol Invictus. Néanmoins ce jeune groupe allemand ne me marquera pas énormément ce soir là et c’est avec une impatience partagée par de nombreuses personnes du public que nous attendons l’arrivée de Forseti...
Et, autour de minuit, voici qu’arrivent les six musiciens de Forseti ! Après une petite attente dûe à des problèmes de réglage du son, le concert démarre en trombe avec le titre qui ouvre aussi leur premier 10 pouces - “Jenzig”, sorti sur Eis und Licht, épuisé... - : “Gesang der Jünglinge” ! Les flashes des appareils photos fusent de partout; Forseti est en effet très apprécié de par chez eux. Le concert suivra avec tous les titres de leur mini-album dont “Erlkönig”, le texte étant un grand classique de Goethe, “Abschied” où Andreas Ritter chante tout en jouant de l’accordéon, ou encore le romantique “Am Abend” en duo avec la guitariste. Forseti joueront aussi les deux titres inédits parus sur la compilation “Das Graue Corps”, le superbe “Waffengang” paru sur une compilation vinyl très rare, malheureusement, ainsi que “Ewigkeit”, le titre qui les fit connaître sur le mini-album “Der Tod in Juni” où l’on retrouvait Der Blutharsch, Non et Death In June ! A la fin du concert le groupe jouera leur titre qui ouvrit leur concert de Leipzig en 1999, et qui parle d’Europa, et pour le rappel il nous gratifieront d’un tout nouveau morceau, assez martial, le groupe étant rejoint par le chanteur de Sonne Hagall au chant puis aux percussions.
Forseti - Gesang der Jüglinge ...
 
 
Forseti rejoint par le chanteur de Sonne Hagall
 
Andreas Ritter - accordéon sur Abschied
 
Musicien de Forseti
 
Musicienne de Forseti
 
 
 
Suite au concert nous avons pu profiter d’une musique très agréable : Death In June, Mental Measuretech, Ostara, Blood Axis, … et faire quelques emplettes aux trois stands qui proposaient encens, livres ésotériques et bijoux de tradition pan-européennes.

Une belle soirée, avec des gens bien sympathiques, des groupes talentueux et une ambiance dont nous sommes sortis vivifiés !

Vive le Néofolk !

 
Yann C