DIES NATALIS

29th juillet 2003
L'Air de Fête
Nice
France



Pour fêter la sortie de leur nouvel album 'Tristan', les membres de Dies Natalis ont décidé de prendre la route pour une série de dates organisées dans le sud de l'Europe (Italie, France, Espagne, Portugal). Un bon moyen d'aller à la rencontre de leur public et de présenter tant leurs nouvelles compositions que leur nouveau line-up.

La principale évolution que le groupe a connu au cours de ces derniers mois est l'arrivée de Susanne Schulze (au chant et piano) et de Jens Vetter (chant, guitare et percussions) auprès de Tobias Strahl (chant, guitare et compositeur principal des titres de Dies Natalis) et Norbert Strahl (chant, percussions et graphiste du groupe).

Suite à tous ces bouleversements, c'est donc avec encore plus d'impatience que la venue de Dies Natalis était attendue.

Située à quelques pas de la Promenade des Anglais, en plein cœur du dédale de ruelles du vieux Nice, la salle de 'l'Air de Fête' s'ouvre sur un espace voûté, étroit, formé de trois paliers avec stand de disques (pour mettre à jour sa discographie de Dies Natalis), bar et salle de concert. Une trentaine de personnes a répondu présent au rendez-vous.
Pour patienter et s'immerger dans l'ambiance de la soirée, des titres de divers groupes dark-folk (Current 93, Sol Invictus...) sont diffusés jusqu'à ce que Susanne aille discrètement prendre place derrière les claviers pour interpréter le 'Prolog (Tristans abyss)'. Le signal est donné. En quelques minutes toutes les places de la salle sont occupées et les premiers flashs crépitent.

Le temps que les autres membres du groupe s'installent, Susanne laisse les claviers à Alexander Meier (piano et claviers, membre traditionnel de Dies Natalis bien qu'absent de l'enregistrement de 'Tristan') pour se diriger vers l'un des micros. Elle présente, en français, le programme de la soirée : une première partie sera consacrée exclusivement aux titres de 'Tristan' puis, après une courte pose, une seconde partie permettra d'écouter plusieurs titres issus des productions précédentes.

Dès lors, avec solennité et sobriété, les titres sont enchaînés dans l'ordre de leur nouvel album.
Les sonorités martiales des premiers travaux de Dies Natalis s'effacent derrière des influences issues de la musique traditionnelle folk anglo-saxonne et donne une orientation beaucoup plus acoustique au groupe.

La voix de Susanne s'imbrique parfaitement aux nouvelles compositions. Elle accompagne et tresse de douceur et de sensibilité la présence vocale de Tobias et Norbert. Susanne se tient au centre de la scène et paraît très à son aise au sein du groupe. Entre force et puissance, feu et glace, elle impose sa douceur féminine. Le titre 'Times goes on - From dusk to dawn' permet de se rendre compte de l'importance que Susanne a désormais dans le groupe. Issu initialement du maxi 'Abyss', ce morceau repris désormais à trois voix est une vraie réussite. Dies Natalis prouve qu'il a trouvé sa couleur, qu'il a su évoluer et faire évoluer son répertoire. Il prouve aussi qu'il est un groupe de scène. La prestation est impeccable. Chaque membre semble avoir trouvé sa place. Tobias et Alexander échangent régulièrement des sourires complices pendant que Jens reste très appliqué.

Norbert, debout aux côté de Susanne, est très concentré ce qui ne l'empêche pas d'extérioriser son plaisir à chanter en se laissant aller à quelques mouvements, porté par le rythme. Des titres comme 'Harvest Rain', 'Anabell return' et 'Angels of Babylon', qui bénéficient pourtant d'un fort potentiel sur disque, ne se révèlent pleinement que lorsqu'ils sont joués sur scène. Quant au final, 'Tristan', il se déroule en une magnifique interprétation où la musicalité et l'intensité de ce morceau sont poussées à leurs limites.

Après quelques minutes de pause, les cinq Dies Natalis reprennent place pour une demi-heure consacrée à des titres de leur premier album 'Von gedanken und der erinnerung' ('Rain' et 'We stand'), du maxi 'Abyss' ('The past dies in crime') et de la compilation 'Das Graue Corps' ('Ein wanderer also am ende seiner reise'). Norbert est plus présent au chant qu'il ne l'avait été lors des titres de 'Tristan'. Quelques percussions font leur apparition pour rappeler que Dies Natalis s'est fait connaître pour des titres plus martiaux. La présence de la voix de Susanne sur ces titres laisse l'impression d'avoir toujours fait partie des compositions de Dies Natalis.

Avant de quitter la scène, Dies Natalis, pour remercier leurs hôtes, leur dédicace 'Ride On', un morceau du patrimoine traditionnel folk.

Dies Natalis est un groupe prometteur pour l'avenir de la musique dark-folk. Il a offert ce 29 juillet un très bon concert qui reste à prolonger par l'écoute de leur nouvel album.

Rares sont les groupes dark-folk à venir jouer dans l'hexagone. Espérons que la venue de Dies Natalis augure le début de nombreux autres concerts de cette qualité.

Mehr Licht
Eté 2003






Dies Natalis : www.dies-natalis.de
Nielozilla : www.nielozilla.de