Compilation

Ostia

Le Temple Ouvert aux Pasoliniens Individualistes (Topi)est une association française regroupant des admirateurs de toutes les musiques que nous aimons, en commençant par Coil, bien entendu, et leurs frères de lait. Outre une émission de radio qu'ils animent régulièrement, ils viennent juste de publier un magazine au nom révélateur d'Ostia, limité à 250 exemplaires. Et que serait un magazine sans la compilation qui l'accompagne. Comme la revue va sortir de presse dans les jours à venir, nous avons déjà reçu le disque, heureux souscripteur que nous sommes. Ce disque aurait dû sortir en février 2000, mais quelques problèmes techniques à répétition aggravèrent le temps de gestation de plus de huit mois, ce qui explique que quelques titres nous sont déjà connus, atténuant considérablement l'effet de surprise, à condition toutefois de posséder lesdits albums. On retrouve avec un bonheur sans faille les arpèges gracieux de Mattt Howden, avec un Lucullus béni des Dieux , extrait de Intimate & Obstinate. Matt est également présent avec un titre fameux de Sieben, chanté par Jane et Sally, qui elle mérite fièrement sa place, présentant un titre de son superbe album Sleepy Memory. Martyn Bates nous offre une de ses plus belles compositions, The Mountain Tomb, dernière chanson de l'album Imagination Feels Like Poison. Mist sera le prochain disque de Tor Lundvall, arborant les volutes éthérées de 29, magnifique randonnée aérienne, flirtant avec les plus hauts sommets du genre. Sol Invictus nous livrent The Widow, extrait de l'Orchestre Noir, et enregistré en public à Hollywood au début de cette année. Deux morceaux de bravoure de Andrew King méritent une attention particulière, avec une version a cappella de Henry My Son, extraite du folklore britannique, et une autre chanson traditionnelle, Geoges Collins II, merveilleusement accompagnée de drones délicats et de boucles sombres, avec l'aide de John Murphy aux percussions. David Sanson, de That Summer, est aussi présent, distillant une new wave mélancolique et nostalgique à souhait. C'est aussi le retour de Lonsai Maikov, gagnant en énergie et en rythme, avec l'apparition d'un accordéon, sur un titres décomposé en deux parties, chantées en anglais puis en français, sur le thème évolien de Lieder gegen die moderne Welt. Leur projet parallèle, Dissonant Elephant, s'avère plus mélodieux, mais néanmoins empli d'une tristesse contagieuse à la beauté froide et immédiate. Ce joyeux luron de Gae Bolg est lui aussi de la fête, récitant ses vers en latin, sur un rythme incantatoire aboutissant aux sonorités habituelles du troubadour de l'église de Fand, symphoniques et martiales. Pour terminer, Eigenwert, formation française dont je n'avais jamais entendu parler, surprend agréablement, avec discours samplés et ode à la schizophrénie, sur fonds de collages sonores néoclassiques et rituels.

Une très belle compilation dont l'attente ne fut finalement pas veine, même si, vilains capricieux que nous sommes, plus de titres inédits aurait convié l'expérience à l'extase.

Excellent, d'un bout à l'autre !!!!!

Vous pouvez encore commander la revue Ostia et sa compilation pour la somme de 100 FF à l'adresse suivante :

Topi chez Olivier Gérard
10 rue de Condé, 69002 Lyon
France
e-mail : topi.ostia@libertysurf.fr