Les Joyaux De La Princesse

“Croix de Bois Croix de Feu”

 Une fois encore, Les Joyaux De La Princesse livrent une œuvre admirable avec “Croix de Bois Croix de Feu”. Les souscripteurs, dans l’attente depuis la réception de la première partie de la souscription (un 5” flexi disque transparent accompagné du billet de souscription numéroté, sobrement présentés dans une pochette au ruban tricolore et à l’esthétique soignée), peuvent être fiers de compter ce disque parmi les leurs. Celui-ci se présente - soigneusement inséré - dans une pochette aux couleurs tricolores marquée en son centre du symbole des Croix de Feu. Les documents littéraires et historiques que renferme le livret sont d’une grande richesse et d’un intérêt certain. Ils éclairent de manière pertinente la thématique abordée dans ce travail. Le sérieux et la rigueur avec lesquels LJDLP ont une fois encore œuvré devraient définitivement faire taire toutes les mauvaises langues et critiques non fondées. L’utilisation d’extraits sonores de discours politiques d’époque ne suffit pas à faire un bon disque. Encore faut-il avoir du talent et mettre celui-ci au service d’une production intelligente et sérieuse. C’est avec brio que LJDLP ont réussi dans cette tâche. Le Souvenir des générations sacrifiées au nom du Devoir pour la Patrie (Les Croix de Bois) et la Mystique d’un mouvement d’anciens combattants de l’avant (Les Croix de Feu) qui pensaient parvenir à recréer dans la vie civile l’esprit de vraie camaraderie et de fraternité qu’ils avaient connu au front, sont présents de la première à la dernière seconde d’écoute de cette œuvre et sont au cœur de l’Emotion qui envahit graduellement l’auditeur.
Cette production a également cette particularité qui mérite d’être mentionnée: les discours émanants des chefs du mouvement Croix de Feu y sont principalement mis en avant. La rareté de ceux-ci laisse percevoir tout le travail en amont de recherche de sources sonores auquel ont dû se livrer LJDLP, ajouté à la qualité de reproduction de celles-ci qui ravira les amateurs d’enregistrements d’époque.

Les premières notes du disque laissent entrevoir la gravité du thème traité tout au long de l’œuvre. Le disque s’ouvre sur une longue nappe sonore à laquelle vient se greffer, au second plan, un Ave Maria interprété de manière bouleversante par une voix masculine - qui n’est pas sans évoquer Notre Dame des Biffins.
Le second morceau s’enchaîne parfaitement dans l’évocation de la Grande Guerre, ses bruits de canons, ses morts, ses souffrances… Un long passage instrumental auquel se mêlent d’effroyables bombardements fait défiler sous nos yeux des scènes qui pourraient être celles du magnifique film de Raymond Bernard “Les Croix de Bois” (1932). Ceux qui ont eu la curiosité et/ou l’opportunité d’admirer ce chef d’œuvre cinématographique seront bouleversés d’entendre ici ce Cri (“Au Secours! On assassine des Hommes!”) et ce Chant (“Oui tu l’auras ta croix ta croix, Oui tu l’auras ta croix ta croix, Si c’est pas la croix de guerre c’est qu’ça s’ra la croix de bois”) qui symbolisent si bien les sentiments qui animaient ces Hommes qui ont survécu à l’horreur des tranchées.
Le morceau suivant nous fait entrer de plain-pied dans l’univers Croix de Feu. Les discours des chefs du mouvement se succèdent sur un fond sonore reconnaissable entre tous accompagné de roulements de tambour. C’est le moment de la Renaissance (Debout Croix de Feu!) et de l’Espérance (la magnifique chanson des Croix de Feu) avant le paroxysme atteint dans le passage suivant (pour moi le plus abouti) qui est d’une beauté et d’une force indescriptibles. Les talents d’orateur du Colonel de La Rocque (chef charismatique du mouvement des Croix de Feu depuis 1931) donnent ici toute leur dimension lorsque sa voix s’élève et évoque le Génie de la France pour réclamer la Réconciliation Nationale de tous les Français, après l’horreur vécue par tout un peuple et son souvenir encore présent. Sur un fond instrumental, résonne au loin un chœur d’une beauté et d’une fragilité poignantes qui fait de ce passage un moment essentiel de l’œuvre.

L’intensité perdure avec le second volet de cette production qui continue à creuser le même sillon. Un magnifique discours de Jean Ybarnegaray – répondant aux attaques dont le Colonel de La Rocque fait l’objet – (reproduit avec les craquements d’origine du 78 tours et les applaudissements à tout rompre de l’audience qui ponctuent chaque moment fort du discours) met en exergue quelques thèmes chers aux Croix de Feu (qui rappelons-le, du fait du grand Sacrifice consenti au Salut de la Patrie, estimaient certainement avoir un rôle moral à jouer dans la France de l’après - guerre) tels que le Don de Soi, Le Souvenir de Nos Morts… Les mots sont forts “Nous, nous ne pardonnons pas! Car nous, nous avons le Devoir de veiller sur votre Honneur, sur votre Paix, sur votre Fragilité, sur votre Vie (…) Cette flamme c’est Vous! Quiconque vous attaque, nous attaque! Quiconque vous trahit, nous trahit!” avant de devenir volontairement indiscernables du fait de l’accompagnement musical, de plus en plus bruyant, qui prend le pas sur le discours. L’appel au Réveil (Debout Croix de Feu!) clôt brutalement ce passage et se poursuit à travers les paroles d’une nouvelle chanson des Croix de Feu.
Un long passage instrumental vient ensuite offrir un moment propice au Souvenir et à la Réflexion avant l’ultime extrait qui clôt magistralement cette production. Ce dernier s’ouvre à nouveau sur un discours politique avant de laisser place à une mélodie répétitive mêlée de bruits de canons et s’achève sur les paroles de l’écrivain français Maurice Genevoix, empreintes d’une nostalgie tenace et d’une charge émotionnelle forte: “Ne plus oublier, prévoir. Ecoutons la voix des tranchées et des bombes. Ce qui vient de là, c’est un cri d’Amour!”
Surgit alors une question: qu’avons-nous fait, Nous, de ce Souvenir et de Nos Morts?

Une production définitivement inclassable, qui ravira aussi les amateurs de documents sonores historiques – intelligemment utilisés. Le sérieux et l’intégrité de ce travail méritent une fois encore d’être soulignés. De même qu’en aucune façon, LJDLP ne font l’apologie de quelque mouvement politique que ce soit. Le Souvenir de tous ceux qui ont sacrifié leur jeunesse et leur vie pour servir leur Patrie et la Mystique Croix de Feu (tout ce qu’elle a de grand et beau dans son désir d’Ordre et de Grandeur, d’Amitié et de Fraternité – dans le contexte très précis de l’après-guerre en France) qui puise ses fondements dans l’Horreur vécue par ces Hommes dans les tranchées, sont les seuls ciments de cette œuvre magistrale qui porte en elle la force d’un Témoignage.

Les retardataires, qui auraient manqué la souscription, peuvent encore se consoler avec la version – identique – en disque image sur laquelle sont reproduits les deux ronds centraux présents sur la version-souscription: un tract émis par les services de propagande de la SFIO “L’arrivée des Croix de Feu, Ce serait l’arrivée des Croix de Bois pour tous?” ainsi que la Devise des Croix de Feu “Patrie, Famille, Travail” (en réponse à la Haine, au Désordre et à la Duperie).
Le disque est présenté dans une pochette en papier calque à trois volets reprenant diverses photos présentes dans le livret accompagnant la souscription. Un bien bel objet au graphisme simple et soigné. Rares, à mon goût, sont les disques images esthétiquement réussis pour ne pas mentionner celui-ci.

Nathalie F.
Mars 2001

“Si fasciste veut dire partisan de créer un “faisceau” d’énergies et de bonnes volontés pour défendre l’honneur et la prospérité de notre cher pays, nous sommes fascistes ; si fasciste veut dire bon et vrai Français par opposition aux fous et aux traîtres qui poignardent le pays, ouvertement ou lâchement, nous sommes fascistes ; si fascistes veut dire partisans de l’ordre, de la discipline librement consentie, ennemis des troubles et des vaines agitations qui ne profitent qu’aux pêcheurs en eaux troubles, nous sommes fascistes, mais si fascistes veut dire partisans de la répression brutale, de la force au service d’intérêts particuliers, de la brimade des opinions, de l’étroitesse des idées, de l’enrégimentement et de la militarisation perpétuelle de la nation, nous ne sommes pas fascistes”.

(extrait du Manifeste des Croix de Feu - association des combattants de l’avant et des blessés de guerre cités pour actions d’éclat, dans Le Flambeau, n°1, 1er novembre 1929)
 

Les Joyaux De La Princesse XIVe Edition “Croix de Bois Croix de Feu”

- souscriptions numérotées de 1 à 300 inclus: flexi disque 5” + disque bleu 25 cm + livret
- souscriptions numérotées de 301 à 600 inclus: flexi disque 5” + disque blanc 25 cm + livret
- souscriptions numérotées de 601 à 900: flexi disque 5” + disque rouge 25 cm + livret

- édition en disque image 25 cm: 700 copies
disponible auprès d'Athanor (France) et/ou de TESCO (Europe)

Les Joyaux De La Princesse
10 Rue Estienne D'Orves
37700 Saint Pierre des Corps
France
 
 
   Extrait des Croix de Feu                                                                       Le colonel François de La Rocque (1885-1946)